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Fin de la lettre du 23 Janvier 1918 - J’ai reçu ce soir aussi une lettre de Maria* me disant qu’elle n’avait pas pu aller déjeuner chez Maurice**. Elle se plaint qu’ils sont rationnés pour le pain; plus de pétrole et d’essence et très peu de sucre.

Au sujet des achats, tu feras comme tu pourras. Il y a des usines de tissage dans le pays de mon camarade qui sont fermées depuis le 1er de l’an faute de charbon et avec la crise d’essence, tu ne verras peut-être pas aussi souvent des voyageurs comme auparavant ou des petits marchands qui font 50 à 60 000 F d’affaires et qui vendent à des prix exorbitants. Pour le pain, c’est au maire de répartir la ration de pain pour qu’il y en ait pour tout le monde et qu’il n’en manque pas.

Tu me dis que tu as eu huit litres d’eau de vie. Si c’est tout ce que tu as eu sur les deux barriques, ce n’est pas beaucoup mais ça n’a pas d’importance; tu ne payeras de façon et de droits que pour ce que tu auras; et puis, si elle te revient à 3 francs, c’est toujours meilleur que l’eau de vie du commerce.

Belle soeur de Louis qui tient un café à Dissay sous Courcillon.

** Mari d'Armandine, soeur de Louis, mobilisé depuis le printemps 1917.

 

 

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