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Suite de la lettre du 20 Sept. 1917 - Ma chérie, qu’il me tarde d’être auprès de toi pour t’aimer et te rendre heureuse car je sens que tu es comme moi, que tu souffres malgré l’aisance matérielle que tu peux avoir. Je te répète pour la centième fois qu’il sera beau le jour où nous serons délivrés de ce fléau. Il me semble que nous reviendrons comme dans un songe. Que nous serons heureux, dis, ma petite Maria, le jour où nous serons de nouveau réunis! Jamais nous n’aurons connu pareil bonheur! Il nous faudra travailler plus dur, plus dur que je ne le fais maintenant mais il n’y aura pas de comparaison avec la vie d’exilés que nous menons maintenant. Que veux-tu? Moi, je ne peux être heureux que près de toi. J’aime la famille. Je n’aurais jamais pu vivre dans le célibat.

Oh! Ma petite chérie, tu verras comme je t’aimerai bien après. Je te ferai oublier toutes les angoisses présentes pour ne plus vivre que de bonheur. Nous vivrons tous deux dans notre petit nid en élevant nos enfants. Que faut-il de plus pour être heureux?

 

Tag(s) : #guerre 14-18, #Correspondance poilu
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