Art N° 1058 - Des permissions, je ne devrais pas en parler... Il y a plusieurs propositions à la chambre à ce sujet. La permission joue un grand rôle dans la guerre pour le moral. Quand les permissions marchent bien, le moral est aussi bon qu’il est mauvais quand elles ne marchent pas...

Fin de la lettre du 22 Juin 1917 - Des permissions, je ne devrais pas en parler parce que tu pourrais compter sur moi; ce pourrait être une déception. J’aimerais mieux te causer une surprise. Peut-être que la prochaine sera plus longue. Il y a plusieurs propositions à la chambre à ce sujet.

Des permissions d’un mois pour ceux qui n’ont jamais été évacués. Moi, je serais du nombre mais ça pourrait produire un mauvais effet chez les fantassins car sont rares ceux qui n’ont pas été blessés ou malades et cependant, ce sont eux qui ont le plus de mérite.

Une autre qui propose le tour à 3 mois au lieu de 4 mais vu la crise des transports, ce n’est guère réalisable non plus.

Je crois plutôt qu’elles seront mises à la durée de 9 à 10 jours. Nous le saurons bientôt car ce doit être mis à exécution pour le 1er juillet; alors, j’en profiterais.

La permission joue un grand rôle dans la guerre pour le moral. Quand les permissions marchent bien, le moral est aussi bon qu’il est mauvais quand elles ne marchent pas et il y a eu beaucoup d’interpellations à ce sujet de la faute des commandants d’unité qui s’entêtent soit par mauvaise volonté, soit par négligence, à ne pas envoyer leurs hommes en permission. Jusqu’à présent, nous n’avons pas à nous plaindre à ce sujet; je parle depuis qu’elles sont de 7 jours, car auparavant, ça n’allait pas du tout car nous avons eu des passages où nous aurions pu en profiter largement.