26 Août 1915: "Nos cantonnements sont aussi près des boches que nos batteries. Après quoi, il s’agit de ne pas être repéré. Ça a canonné un peu aujourd’hui. Ne t’en fais pas, on commence à s’habituer à tout cela."

Vendredi 20 août 1915 Je suis définitivement arrivé à bon port assez fatigué car nous avons fait plus de 12 kilomètres sans arrêter. Tu sais un sac qui pèse 50 à 60 livres, s’il fallait le porter comme les fantassins, cela nous serait impossible. N’empêche qu’une fois rendu, on est bien aise d’avoir tout son fourbi. Nos cantonnements sont aussi près des boches que nos batteries. Après quoi, il s’agit de ne pas être repéré. Ça a canonné un peu aujourd’hui. Ne t’en fais pas, on commence à s’habituer à tout cela. Ce que nous avons de bon c’est que nous avons une source tout près de nous et l’eau est bonne. Tu pourras m’envoyer un petit colis pour manger des choses qui se conservent. Si tu pouvais m’envoyer du beurre bien emballé et un flacon d’alcool de menthe.